Un enfant de l’USDK au grand cœur : Louis Sename

L’USDK poursuit son engagement solidaire cette saison et accueillera la Banque Alimentaire samedi prochain lors de la réception de Nantes. Pensez à apporter vos produits non périssables pour contribuer à aider ceux qui en ont le plus besoin !
Ce geste de solidarité s’inscrit dans la continuité d’initiatives inspirantes, comme celle de Louis Sename, ancien joueur formé au club, qui début octobre a fait don de 350 kilos de croquettes grâce à sa boutique ProDuck.
Début octobre, un geste à la fois fort et profondément généreux a marqué la collaboration solidaire entre l’USDK et la SPA : Louis Sename, ancien joueur formé au club, a fait don de 350 kilos de croquettes grâce à sa boutique ProDuck, située à Les Attaques.
Un acte généreux, mais surtout profondément symbolique venant de quelqu’un dont l’histoire est intimement liée à Dunkerque et à l’USDK.
Pour beaucoup, Louis est l’exemple parfait du « gamin du club ». Il a grandi à l’USDK, franchi toutes les étapes de formation, porté le maillot de l’équipe première et construit une partie de son identité autour du handball. S’il a arrêté tôt le haut niveau, son attachement au club, à ses valeurs et à ceux qui l’ont accompagné n’a jamais faibli.
Aujourd’hui encore, malgré une vie professionnelle et familiale bien remplie, il reste particulièrement attentif à tout ce qui touche l’USDK. Son geste envers la SPA, réalisé à l’occasion de notre opération solidaire, en est la preuve : un coup de main naturel, évident, presque instinctif.
Après sa carrière, Louis a fini par revenir à une idée qu’il avait en tête depuis ses 20 ans : ouvrir un magasin consacré aux animaux.
D’abord en ligne, puis aujourd’hui dans un espace entièrement dédié à Les Attaques, ProDuck reflète parfaitement ce qu’il voulait créer : une boutique « à l’ancienne », où le conseil, la passion et la proximité priment sur tout le reste.
Son engagement auprès des propriétaires d’animaux repose sur un principe simple : bien choisir, bien nourrir et bien accompagner. Une approche qui s’explique sans doute par les valeurs acquises au handball : exigence, écoute, bienveillance, persévérance.
Lorsque Louis découvre la collaboration entre l’USDK et la SPA, il n’hésite pas une seconde.
Le club qui l’a vu grandir porte un projet qui touche son univers professionnel actuel : tout est aligné.
Il décide alors d’offrir 350 kg de croquettes, un soutien précieux pour le refuge et un signal fort pour sensibiliser à la protection animale.
À travers son geste, il rappelle aussi l’importance de l’adoption réfléchie, de la responsabilité et du respect envers les animaux, des messages en parfaite cohérence avec le travail quotidien de son animalerie.
Le parcours de Louis montre que ce n’est pas seulement le club qui fait l’homme, mais des valeurs communes. Lui-même est à l’image de son geste généreux : engagé, réfléchi et profondément humain. Son don à la SPA, tout comme son travail au quotidien, illustre parfaitement la continuité entre ses valeurs, ses actions et son engagement. Louis n’a pas seulement grandi avec l’USDK, il continue à porter ces valeurs dans tout ce qu’il entreprend, inspirant ainsi autant dans le sport que dans la vie.
Son don de 350 kg de croquettes n’est pas seulement un soutien matériel : c’est un signe de fidélité, de gratitude et de solidarité. Une histoire comme on les aime : sincère, humaine et profondément dunkerquoise.
L’entretien avec Louis:
« Pour commencer, je m’appelle Louis Sename. Beaucoup ne me connaissent peut-être pas, mais je suis ce qu’on peut appeler un enfant de l’USDK. J’ai rejoint le club quand j’étais tout jeune, j’y ai grandi, j’y ai franchi toutes les étapes : les équipes de jeunes, le Pôle Espoirs, puis le centre de formation, et enfin quelques merveilleux moments avec l’équipe première.
Je suis né en 1988, donc aujourd’hui, même si j’avais fait une longue carrière, elle serait déjà terminée. Mais moi, j’ai arrêté tôt, tout simplement parce qu’il me manquait quelque chose pour atteindre durablement le très haut niveau. Malgré tout, j’ai tout vécu avec ce club, et je l’ai aimé plus que tout. Après ma carrière ici, j’ai continué quelques années en amateur, jusqu’à ce que mon corps me dise stop.
Aujourd’hui, j’ai ouvert une animalerie à Calais. »
Ses souvenirs à l’USDK
« Choisir un seul souvenir est impossible. J’ai commencé en tribune, les yeux brillants, à regarder jouer les stars du club: Bosquet, Oskarsson… Puis un jour, sans trop comprendre comment, je me suis retrouvé à m’entraîner avec eux.
Quand tu entends ton nom au micro pour une entrée en jeu, même courte, et que tu es un enfant du club… c’est indescriptible.
C’est différent d’un joueur formé ailleurs, qui arrive ici avec comme unique objectif de devenir pro. Moi, j’étais « du cru ».
J’ai aussi vécu des rencontres incroyables, notamment avec Benjamin Afgour. Nos caractères étaient complètement opposés, mais il m’a marqué plus que n’importe qui. On m’avait dit : « Aide-le à s’intégrer, c’est une machine, mais il est jeune ». Et c’était vrai. Talent extraordinaire, détermination incroyable, mais pas encore tous les codes à l’époque.
C’est en le côtoyant que j’ai compris que je n’avais pas tout pour réussir au haut-niveau. »
L’USDK et le handball
« L’USDK m’a apporté absolument tout.
J’avais un environnement familial compliqué, et le handball a été une échappatoire.
J’ai aussi eu la chance de croiser Arnaud Calbry, qui a été déterminant pour moi. C’est lui qui m’a appris qu’on avait le droit d’être timide dans la vie, mais d’enfiler un « costume » une fois le maillot sur le dos, et d’être un autre homme sur le terrain. Ça m’a construit.
Le hand m’a apporté une structure, des objectifs, du caractère, une vision du monde.
Et il m’a aussi apporté… ma femme, donc mes enfants, car j’ai rencontré ma femme au bord d’un terrain de handball.
Toute ma vie actuelle découle de l’USDK et du handball. »
Un nouveau projet: une animalerie
« Quand j’ai décidé d’arrêter le hand, j’ai compris que je faisais trop de choses pour les autres, et plus pour moi. On m’a alors demandé ce que je voulais faire, et la seule idée claire que j’avais était :
« Un jour, j’aimerais ouvrir une animalerie. »
J’ai mis du temps à y aller. J’ai travaillé ailleurs, j’ai rejoué un peu, puis j’ai fini par comprendre que je voulais donner un sens à mon quotidien.
J’ai commencé en ligne, puis depuis quelques mois j’ai enfin un vrai magasin. Je voulais un commerce « à l’ancienne » : du conseil, du temps donné aux gens, de la proximité. Aujourd’hui, c’est ce que je fais avec ma femme, et ça me rend heureux.
L’opération USDK-SPA
« Un jour, je tombe sur une publication montrant le partenariat entre l’USDK et la SPA. Et là, tout est évident : mon club de toujours avait besoin de quelque chose que je pouvais offrir.
Financièrement, mon entreprise pouvait le faire, j’avais du stock, alors je n’ai même pas réfléchi trois minutes. C’est un geste naturel, un pont entre mon passé et mon présent. »
Le message de Louis
Je ne veux pas tenir un discours radical du type « adoptez absolument » ou « n’achetez jamais ».
La vie est faite de nuances.
Mais il y a une réalité : trop d’animaux arrivent en refuge à cause d’erreurs humaines.
Un chien, un chat ou n’importe quel animal, ce n’est pas un accessoire de mode ni un caprice du moment.
Alors mon message est simple :
On rend heureux un animal quand on répond à ses besoins, pas quand on comble un manque momentané.
Un mot pour le club et les supporters
« Aux supporters : vous avez connu les grandes heures. Cette saison est plus compliquée, mais la ferveur est toujours là, et j’ai été heureux de la ressentir en tribune contre Nîmes.
Avec la future grande salle, j’espère que vous vivrez de nouvelles aventures incroyables.
Si cette année, l’objectif est de s’en sortir dignement, alors soutenez-les. Le club en a besoin.
Et je veux avoir un mot particulier pour les bénévoles.
Quand je suis revenu à la salle récemment, j’ai revu des visages qui étaient déjà là il y a 20 ans.
Ces gens donnent du temps, de l’énergie, parfois toute une partie de leur vie, pour faire tourner le club.
C’est d’une grandeur immense, et j’espère que tout le monde, dirigeants, joueurs, jeunes, mesure la chance qu’on a de les avoir. »