Dernier match, dernier combat. Ce samedi, nos Lions s’apprêtent à livrer une ultime bataille face à Limoges pour conclure leur saison de Liqui Moly StarLigue. Une soirée particulière, au goût de transmission et d’émotion, puisque trois joueurs de l’USDK s’apprêtent à faire leurs adieux au public dunkerquois. Franck Maurice toujours absent sera lui aussi célébré pour son passage dans le Nord.
Tom Pelayo disputera sa dernière à Dewerdt. Onze ans à défendre les couleurs du club, dont il est devenu le capitaine et l’un des symboles. Formé à Dunkerque, devenu international, il aura incarné l’âme de l’équipe. À ses côtés, Jean-Loup Faustin et Cornelius Kragh, eux aussi en fin de parcours chez nos Dunkerquois, tourneront la page après deux et trois saisons respectivement.
Nos Lions auront à cœur de finir ensemble, dignement, à domicile. Plus aucun enjeu de classement : seule compte la fierté de bien jouer, l’envie de partager une dernière fois un moment fort avec le public, et le plaisir simple du jeu. Pour une fois, peu importe le score : l’essentiel sera dans l’intensité, l’engagement et l’émotion.
Limoges, une équipe toujours dangereuse
En face, Limoges arrive au terme d’une saison dense. Neuvième du classement, sans possibilité d’accrocher mieux qu’une huitième place, le club limougeaud reste pourtant un adversaire redoutable. En atteste leur parcours en EHF European League, ponctué d’un nul accroché face à Kiel (26-26), le 22 avril dernier, avant une élimination quelques jours plus tard dans la très redoutable Wunderino Arena.
Guidée par l’ancien grand joueur espagnol Alberto Entrerrios, l’équipe peut s’appuyer sur des individualités fortes. Ihor Turchenko (156 buts, 87 passes) et Seif Elderaa (127 buts, 102 passes) forment une base arrière puissante, capable de faire basculer n’importe quelle rencontre.
Nos Dunkerquois devront se montrer solides, appliqués et intenses, pour contenir cet impact physique. La défaite à Toulouse (39-32) a mis en lumière certaines failles, notamment en défense. Pourtant, l’USDK reste la cinquième meilleure arrière-garde du championnat. Une ultime occasion de prouver que cette stat n’est pas un hasard.
Le cœur du club battra pour eux
Au-delà de l’enjeu sportif, cette dernière soirée à Dewerdt sera surtout celle de la reconnaissance. Tom Pelayo disputera sa “dernière danse” sur le parquet qu’il connaît par cœur. Un match dans le match se profile face à Turchenko, et nul doute que notre capitaine mettra tout son cœur pour sortir par la grande porte. En inscrivant 3 buts, Tom deviendrait le joueur ayant marqué le plus grand nombre de buts en une saison dans l’Histoire de la LNH (le record étant détenu par Dragan Gajic avec 233 buts lors de la saison 2020-2021… à Limoges: un clin d’œil fort).
Ce match ne comptera peut-être pas au classement, mais il comptera dans les mémoires.
Les absents:
Franck Maurice est toujours absent et Jean-Loup Faustin est toujours blessé.
Quentin Dupuy a une douleur ligamentaire à la cheville.
Le point avec Tarik Hayatoune:
« Non, ce n’est pas un match banal, car c’est le dernier de la saison, et surtout il se joue à domicile. Ce match face à Limoges s’inscrit dans un contexte particulier : certains joueurs vont quitter l’équipe et le club, c’est donc la fin d’une aventure pour eux. Ce n’est pas un match comme les autres, mais l’équipe a toujours su se placer au-dessus des individualités. Il n’y a donc pas de consigne particulière concernant le temps de jeu des partants. Ce qui compte, c’est l’envie de bien terminer cette aventure avec eux, et de réussir ce dernier rendez-vous devant notre public, d’autant plus que nous avons eu du mal à gagner à domicile cette année.
On abordera donc ce match “comme un autre” dans l’approche de la performance : l’objectif, c’est de gagner. Si cela passe par faire jouer davantage ceux qui s’en vont, on le fera ; et si, au contraire, cela nécessite de leur donner moins de temps de jeu, on assumera aussi. L’essentiel n’est pas là. Ceux qui partent ont toujours été animés par l’envie d’aider l’équipe. L’idée, c’est de gagner ce match pour que la soirée soit belle, pour eux comme pour tout le monde, et que la fin d’aventure soit réussie.
Notre métier, c’est d’être professionnels et de chercher à gagner chaque match. Que ce soit le premier ou le dernier, ou qu’il concerne des joueurs sur le départ, cela ne change rien à l’état d’esprit. Si on demandait aux joueurs : “Tu préfères jouer 60 minutes et perdre, ou ne pas jouer et gagner pour ton dernier match ?”, je pense qu’ils choisiraient unanimement la victoire, même sans jouer. C’est cette mentalité qu’il faut avoir pour bien finir ensemble.
On sent que la fin de saison approche, car à Toulouse déjà, dans les attitudes et les discours, il y avait cette volonté de profiter, maintenant que la situation sportive est stabilisée. On a assuré le maintien depuis le match contre Ivry, et l’état d’esprit est devenu plus libéré, plus tourné vers le plaisir, tout en essayant de rester performants, même si, à Toulouse, on n’a pas su le faire sur toute la durée.
Il y a aussi des jeunes qui apportent leur contribution, et ce n’est pas évident pour eux non plus. Il faut trouver le bon équilibre. Mais ce qui est sûr, c’est que les joueurs veulent finir ensemble, dans le bon état d’esprit. Ils ont tout donné à Toulouse pour cela, et je pense qu’ils en donneront autant, voire davantage, demain, surtout pour ce dernier match à domicile. »