Les Championnats du Monde de Kader Rahim.

Crédit photo : Stéphane PILLAUD

Bonjour Kader, comment vas-tu ?
Ça va bien, je suis bien rentré du mondial, un peu fatigué mais très content d’être rentré à Dunkerque.

Tu n’as pas joué contre Tremblay jeudi dernier, est-ce que tu peux nous en dire un peu plus ?
Oui, en effet, j’ai eu une petite douleur au niveau des obliques mais rien de bien grave.

Parlons un petit peu de ton mondial, qu’est ce que ça fait de représenter son pays dans une compétition comme celle-ci ?
C’est toujours quelque chose d’extrêmement fort…
Je représente l’Algérie depuis 2009, j’ai eu la chance de pouvoir faire cinq Championnats du Monde, dont 2 en équipes jeunes, et à chaque fois c’est la même émotion.
Il y a beaucoup d’émotions qui se mélangent, des frissons, se rendre compte de la chance de pouvoir porter le maillot de son pays, entendre l’hymne national…

Vivre des Mondiaux dans une carrière c’est exceptionnel, ce sont des souvenirs gravés à vie !

Est-ce que l’équipe s’était fixée un objectif avant la compétition ?
Notre objectif était de se qualifier pour le tour principal.
Nous étions dans une poule de quatre équipes, dans laquelle trois étaient qualifiées pour cette étape de la compétition.
Il fallait donc que l’on s’impose contre le Maroc pour pouvoir y être.
Entre guillemets, le contrat a été rempli, mais en tant que compétiteurs nous aurions aimé faire encore mieux, nous sommes tombés sur la route de très grandes équipes comme la France, la Norvège, le Portugal et l’Islande. C’était quasiment un « Top 10 Européen » , donc c’était compliqué.
Dans tous les cas, nous avons essayé de montrer une belle image de l’équipe d’Algérie.

Le match contre le Maroc a été rempli de suspense ?
C’était un match un petit peu particulier.
C’était en quelque sorte un « Derby Maghrébin », un « Derby Africain », et ça n’est jamais facile à jouer !
La première mi-temps a été assez catastrophique pour nous, avec huit buts d’écart affichés au tableau.
Nous nous sommes beaucoup parlé à la mi-temps, et nous nous sommes dit que nous devions gagner ce match malgré ce très bel écart.
À la base ce n’était pas parti pour être un « grand match », mais il s’est finalement transformé en un énorme souvenir, avec une joie extrême à la fin de la rencontre.

Y-a t’il un match qui t’a marqué pendant la compétition ?
Oui, j’en ai même deux.
Celui du Maroc, au vu de la physionomie du match.
Forcément, nous nous en souviendrons. Remonter 8 buts en une mi-temps ça n’est pas rien, ça restera un très beau souvenir.

Le second c’est celui contre la France. Ça fait 12 ans que je suis en équipe nationale et je n’avais jamais affronté la France.
C’est un match « à part ». Je suis très heureux de les avoir joué et d’avoir pu réaliser une belle performance, même si nous n’avons pas réussi à les battre.

Est-ce que tu t’étais fixé des objectifs personnels pendant le Mondial ?
Mes objectifs étaient de pouvoir prendre du plaisir dans tout ce que j’ai pu faire, dans le rôle que j’ai depuis pas mal d’années dans cette équipe.
C’est une expérience incroyable à chaque fois, donc, jouer et prendre du plaisir, c’était vraiment le plus important.

As-tu un souvenir qui t’a marqué ?
Oui, je vais retenir l’après match de France-Algérie.
Nous avons fait un très beau match, nous étions à match nul à 5 minutes de la fin, ça ne s’est pas joué à grand chose.
Ce match, nous l’avons perdu, mais je retiens surtout l’image que l’on a pu véhiculer et le respect que l’on a eu de la part des joueurs français après la rencontre.
J’ai pu avoir des mots forts de la part de joueurs comme Luc ABALO, Nedim REMILI ou Valentin PORTE qui ont fait énormément de choses pour notre discipline.
Ils nous ont félicité et montré du respect, et ça n’est pas rien.
Luc ABALO, par exemple, a dit après le match que si la France avait eu des problèmes pendant la rencontre c’était parce que l’Algérie avait été très bonne.
Pour moi, gagner ce respect a presque plus de valeur qu’une victoire.

Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur cette fameuse « bulle » qui a été mise en place pendant la compétition ?
Oui, ça a été superbement organisé.
Nous sommes arrivés en avion depuis l’Algérie, nous ne sommes pas entrés dans l’aéroport, le bus nous attendez sur le tarmac.
Une fois monté dans ce car, nous avons eu le droit à une prise de température, des tests antigéniques et une distanciation physique.
Il fallait attendre le résultat négatif de tous ces tests (15min) avant de pouvoir démarrer le bus.
Nous sommes ensuite arrivés dans le complexe hôtelier, où une grande corde jaune définissait la limite de la bulle.
Arrivés sur place nous avons eu le droit à un test PCR et une isolation individuelle dans les chambres.
Tant que ce test n’était pas négatif, nous n’avions pas le droit de sortir de la chambre.
Pendant la compétition, nous avons vraiment vécu entre l’hôtel et la salle seulement, avec un test PCR toutes les 24h.
Par exemple, nous ne pouvions pas non plus nous doucher dans les vestiaires de la salle.
Le personnel qui travaillait à l’hôtel et dans la salle étaient eux-mêmes isolés dans une bulle pendant toute la compétition.
Forcément ça a été un peu long, mais c’était important de respecter toutes ces règles pour participer à une compétition comme celle-ci.
Il y avait quelques autres équipes avec nous dans l’hôtel, ça m’a permis de pouvoir revoir Haniel (LANGARO), et ça c’était super sympa !
Pour le tour principal, nous étions avec les français.
Sortir un peu de la chambre pour discuter ça ne faisait pas de mal (ahah).

Est-ce que tu as pu regarder les autres matchs ? Quel est ton avis sur le résultat final de la compétition ?
Oui, nous n’avions pas grand chose à faire d’autre (ahah).
Nous avions tous les matchs à disposition sur la télévision pour pouvoir suivre le mondial.
Ce qui m’a marqué c’est que j’ai eu l’impression qu’il y avait une vraie homogénéité du niveau affiché.
J’ai l’impression qu’il y avait 7-8 équipes qui auraient pu être Championnes du Monde. Par exemple, les 4 demi-finalistes auraient pu l’être.
Même les nations « émergentes » ont fait une très belle compétition.
Il y a le Japon qui a fait match nul contre la Croatie, l’Argentine qui a été au second tour et qui a battu la Croatie également…

Le Danemark a été l’équipe la plus régulière de la compétition, d’un point de vu collectif et individuel. Les grands joueurs ont répondu présent à l’image de LANDIN et HANSEN.
Mais ça ne se joue pas à grand chose, quand tu regardes par exemple la demi finale du Danemark, qui a failli se faire éliminer par l’Egypte.

De nombreux supporters de l’USDK ont pu te suivre pendant la compétition, un petit mot pour eux ?
Je les remercie, parce que j’ai reçu beaucoup de messages pendant la compétition.
Même quand tu es au bout du monde, recevoir ce genre de messages ça fait toujours plaisir.
J’ai pensé à eux parce que je savais qu’ils étaient derrière leurs écrans et j’ai essayé de représenter au mieux l’USDK.

Merci à toi Kader !

 

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