L’USDK vise le prix d’excellence

Au chapitre des rebondissements !

Le professionnalisme n’empêchant pas la convivialité, l’équipe masculine touche les étoiles, emmenée par l’international André NITA.

André, le détonateur

A Dunkerque, il y a aussi des garçons ! Dans le sillage des filles, l’équipe masculine faisait elle aussi son petit bonhomme de chemin. Pour cette dernière, l’arrivée d’André NITA, en 1973, fit l’effet d’un véritable détonateur.

L’international aux 50 sélections apporta en effet, sur le terrain et en dehors (il cumula durant plusieurs saisons les fonctions d’entraîneur et de joueur), la rigueur et le métier qui manquaient encore au groupe de l’époque. Résultat, l’équipe signa un parcours assez exceptionnel en ne concédant que trois défaites durant les trois saisons qui suivirent la venue à Dewerdt du nouvel entraîneur.

Parvenue aux portes de l’élite en 1976, l’USD patienta six ans avant de connaître le bonheur suprême avec l‘accession à la N1 en 1982. Une ascension qui marquait le début d’une nouvelle ère… 

Depuis quelques temps, la profonde mutation qui allait toucher de plein fouet le petit monde du handball commençait à émerger.

L’arrivée du président Jean DEWERDT était l’aboutissement logique de cette évolution des mentalités.

La convivialité…

Outre sa faculté à ouvrir de nombreuses portes, le nouveau président n’oublia pas d’accompagner le développement de l’USD par l’instauration d’un climat franchement convivial. Le premier banquet de fin de saison date ainsi de cette époque, tout comme l’avènement de la troisième mi-temps les soirs de succès.

Ce côté festif contribua largement à façonner un véritable esprit club, peu répandu au sein des autres équipes françaises. De nombreux adversaires commençaient à être séduits par la performance et les titres à tout prix, ce qui provoqua rapidement une terrible inflation des coûts et des salaires des joueurs.

...a un prix

L’USD réussit l’exploit de terminer 4e en 1987, année où il n’y avait que trois fauteuils européens. Cependant le club prit régulièrement place dans l’ascenseur entre les deux premiers étages de l’élite (trois descentes, trois montées). S’appuyant avant tout sur un recrutement régional (Philippe DEBUREAU, Bernard POT notamment) pour enrichir un vivier local offrant de grosses satisfactions (Guy VERSCHAEVE et David NÉGUÉDÉ entre autres), l’équipe se révélait régulièrement trop forte pour la Nationale 1B…

« l’USDK est un modèle d’organisation auquel il ne manque que les titres » Daniel Costantini, entraîneur de l’équipe de France championne du monde 1995.

La reconquête de l’élite par la filière formation

L’attrait de l’élite étant fort, la volonté de s’y maintenir allait cependant devenir la priorité absolue. Sans s’en rendre compte, l’USD payait un lourd tribut à cette vision des choses puisque son centre de formation commençait à s’appauvrir. 

Une profonde réflexion sur cette mise entre parenthèses de la filière formation était en marche. Un nouveau virage important dans la vie du club s’amorçait et marquait la fin d’une époque qui fut symbolisée par un formidable parcours en Coupe de France.

Et c’est grâce à cette épopée que le public dunkerquois, qui s’était déjà passionné pour l’aventure des féminines, découvrit le handball au masculin. Dunkerque qui rit, Dunkerque qui crie, Dunkerque qui chante, Dunkerque qui se maquille en bleu et blanc, la salle Dewerdt vivait des moments inoubliables. Mais comme les plus beaux rêves ont une fin, c’est Vénissieux, le champion en titre, qui ramena tout le monde sur terre en finale. Le meilleur était cependant encore à venir…